Présentation

Bienvenue sur cette vidéo sur la Suspicion de cancer du pancréas : que faire en pratique ?, présentée par le Dr Lola-Jade Palmieri.

Le cancer du pancréas progresse de manière alarmante : son incidence a triplé en 20 ans, et il deviendra probablement la deuxième cause de mortalité par cancer en 2030. Face à cette évolution, le rôle du médecin généraliste est décisif, car dans plus de 80 % des cas, la maladie est diagnostiquée trop tard pour une chirurgie curative.

Dans cette vidéo pédagogique, le Dr Palmier interpelle directement les médecins généralistes : comment repérer plus tôt les cas suspects ? Quels signes doivent alerter même s’ils semblent mineurs ? Quelle place donner au scanner, à l’IRM pancréatique, ou encore à l’adressage vers les centres spécialisés ?

Points clés et recommandations pratiques

L’objectif : améliorer l’orientation précoce pour éviter que les patients ne soient adressés trop tardivement, au stade non opérable.

Signes cliniques à ne pas sous-estimer :

• Douleur abdominale atypique persistante
• Altération de l’état général inexpliqué 
• Douleur épigastrique transfixiante
• Survenue récente d’un diabète, surtout chez un patient > 50 ans
• Ictère 
• Satiété précoce

Ces symptômes peuvent être discrets, non spécifiques. Ne vous arrêtez pas à un tableau incomplet.

Imagerie indispensable dès la suspicion :

• Même si l’échographie est normale, ne pas exclure la pathologie.
• Demander un scanner abdomino-pelvien sans délai, ou une IRM pancréatique si la suspicion clinique persiste.
• En cas d’imagerie évocatrice, adressage immédiat vers un centre d’oncologie digestive.

En présence de signes cliniques évocateurs, une échographie abdominale normale n’élimine pas un cancer du pancréas : un scanner abdomino-pelvien doit être réalisé sans délai. 

En cas échographique suspecte, l’adressage en centre expert (type centre anti-cancer) est totalement légitime et permet d’accélérer le bilan d’extension et de réduire significativement les délais de prise en charge.

IMPACT PRONOSTIC MAJEUR !

Le rôle clé du médecin généraliste dans la prise en charge

• Seuls 20 % des cancers du pancréas sont opérables à la découverte.
• Les protocoles de chimiothérapie restent globalement inchangés depuis plus de 20 ans

D’où l’importance capitale d’un diagnostic précoce pour maintenir une fenêtre thérapeutique curative. Le médecin généraliste joue un rôle central dans ce parcours.

Bon visionnage !